
Entre fleuve et canal parait en 2002 aux éditions Points de suspension. De son autrice, Nadine Brun-Cosme, nous connaissions déjà la trilogie Grand Loup et Petit loup.
Ici c’est Anne Brouillard qui illustre le texte. Elle représentera la Belgique pour l’édition 2020 du Prix Hans-Christian-Andersen, dans la catégorie Illustration. Pour mémoire c’est François Roca (La reine des fourmis à disparu) qui représentera la France.
Entre fleuve et canal : l’Histoire
Attention texte difficile. Assurément pas avant 8 ans. Pour une bonne et pleine compréhension je dirais même 10 ans.
L’histoire aborde le thème difficile de la séparation des parents et toutes les angoisses que cela génère.
Nous sommes sur le temps qui précède l’annonce formelle. Au début leurs trois ombres n’en faisaient qu’une. Puis le père s’est tourné vers le fleuve, la mère s’est tourné vers le canal, et l’enfant est resté au milieu de la route à les regarder s’éloigner l’un de l’autre.
C’est avec beaucoup de justesse et de poésie, comme toujours dans ses textes, que Nadine Brun-Cosme met en scène cette période d’incertitudes. Celle où l’enfant essaie de faire en sorte que fleuve et canal se regardent de nouveaux car il redoute de devoir choisir entre l’un et l’autre. Puis la conclusion, où l’annonce de la séparation est expliquée, avec la certitude qu’il y aura toujours un chemin solide entre fleuve et canal, que l’enfant pourra emprunter sans peur.
Les illustrations
Le format des illustrations ne suit aucune linéarité, tantôt double page, tantôt vignette. Il met en scène de nombreux plans d’eau, calmes ou bouillonnants selon le rythme du texte. Une certaine mélancolie s’en dégage ainsi qu’une forme de douceur.
Ceci est ma participation à Chut les enfants lisent, organisé par Devine qui vient bloguer ?