J’ai essayé pour vous…Frappe-toi le cœur de Amélie Nothomb

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J’ai essayé pour vous…Frappe-toi le cœur de Amélie Nothomb

Mon premier Nothomb. Oui décidément cette liste babelio 2017 me fait sortir de ma zone de confort et m’oblige à lire autre chose que du fantastique. Depuis le billet sur l’article 353 du code pénal  , vous savez que j’ai renoncé à attendre la sortie en poche des livres. En effet désormais je passe par la case médiathèque, plus rentable.

« Frappe-toi le cœur » est cependant annoncé en format poche pour le 2 janvier 2019. Ceci dit Mme Nothomb étant une auteure prolifique, son nouveau roman est déjà (en grand format) dans les rayons.

L’histoire

Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie. Cette phrase est empruntée à Alfred de Musset. C’est d’ailleurs tout ce que vous saurez du roman en quatrième de couverture. Pas de résumé, d’accroche, rien. Vous lisez sans filet, sans aucune idée de ce qui vous attend.

Pour moi Nothomb c’est une dame aux grands chapeaux, mais cela s’arrêtait là. Ce qu’il pouvait bien y avoir dans ses romans ne m’intéressait absolument pas. Mais bon ma foi il n’est pas bien épais alors ça devrait aller.

D’entrée, l’histoire m’a fait penser à un curieux croisement entre Sagan et la Comtesse de Ségur. En quelques pages est dressé le parcours lumineux de Marie qui prend fin à la naissance de sa fille Diane. Elle l’exprime d’ailleurs elle-même « Ce n’est plus mon histoire maintenant. C’est la tienne ». Sa fille lui vole la vedette et elle en crève de jalousie. C’est ce rapport mère/fille qui sera développé dans un premier temps. Puis dans un second temps un autre exemple de rapport mère /fille sera développé au cours d’une rencontre de Diane avec une éminente professeur.

Le Style littéraire

Hormis certains termes courants qui nous rappellent à la réalité je n’ai pas eu le sentiment de lire un auteur contemporain mais du siècle dernier. C’est certainement dû à la façon dont les émotions sont décrites, avec beaucoup de pudeur et de recul, mais avec tellement de justesse. Les passages décrivant les émotions du bébé face à l’absence d’affection de sa déesse mère sont impressionnants.

En finalité on ne lit pas ce roman pour la grandeur d’âme de Diane qui passe toutes ces épreuves affectives en en ressortant à chaque fois plus forte. Mais pour la façon dont toutes ces émotions humaines sont décortiquées pour nous pousser à comprendre le pourquoi du comment certaines personnes vont réagir d’une façon aussi extrême. En l’occurrence c’est le rôle de la mère qui est visé en première intention, mais pas que. Celui de la fille, de la sœur et de l’amie également.

Pour conclure, ce lit vite, est efficace, et nous pousse à réfléchir. Pour un premier Nothomb, je valide. Il est fort probable que j’en lirai au moins un second. Du coup, merci Babelio pour cette découverte 😉

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