J’ai essayé pour vous …Latium de Romain Lucazeau

Latium

J’avoue, j’en avais un peu assez de lire les livres de la sélection annuelle Babelio. Elle ne contient quasi jamais de romans fantastiques ou de Science Fiction. Or c’est quand même à l’origine le genre qui me plait le plus.

J’ai mis à profit l’été pour me plonger dans les tomes I et II de Latium de Romain Lucazeau. Le fait qu’il fut Lauréat du Grand Prix de l’imaginaire 2017 a fortement influencé mon choix.

Attention lecteur occasionnel s’abstenir, il s’agit quand même de deux pavés de plus de 500 pages chacun dans le format Poche. Pas le genre de lecture qui se finit en un voyage en train que l’on soit bien d’accord.

L’univers de Latium

Ce space-opéra se déroule dans un futur très très lointain dominé par d’immense nefs de la taille de mondes, habitées chacune par l’esprit d’un dieu-machine.

L’espèce humaine a entièrement succombé. Depuis cet événement traumatique surnommé l’Hécatombe, les automates se sont créé leur propre société. Des intrigues dignes des plus grandes tragédies se nouent. Les princes et princesses de l’Urb conspirent désormais pour faire aboutir leur propres buts. Bien que toutefois ils soient toujours limités par le Carcan (l’équivalent en quelque sorte des lois de la robotique empêchant toute machine de nuire à une créature organique, l’Homme étant au sommet de la chaîne des créature organiques).

Deux de ces entités se lancent en quête du dernier Homme, suite à la réception d’un signal émis par une capsule de stase temporelle. Les entités dirigeantes, à la recherche d’un moyen de s’affranchir du Carcan, n’y sont pas favorables.

Le Style d’écriture

On retrouve toutes les bases d’un bon roman de science-fiction : robotique, voyage dans l’espace, vie extraterrestre, nanotechnologie et manipulation génétique.

Ici une uchronie se glisse : c’est la pax romana qui s’est imposée à l’ensemble de la planète Terre. Ainsi le vocabulaire employé utilise de nombreux termes des civilisations grecques et latines. Le latin étant parlé par la caste des dirigeants tandis que le grec plus frustre est laissé à la plèbe.

Les courants religieux sont inspirés des travaux des grands Philosophes: Platon, Pythagore, etc

Les noms des IA principales reprennent ceux de la Tragédie Othon de Pierre Corneille.

A savoir que le CV de l’auteur est assez impressionnant (intimidant presque à vrai dire). Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie et titulaire d’un MBA du Collège des ingénieurs.

Avis

Il faut s’accrocher aux premières pages car ce que l’on a lu ne fait sens qu’une fois la vue d’ensemble esquissée. Par ailleurs le manque de familiarité avec les termes grecs et latins contribue à ralentir la lecture. De nombreuses astérisque renvoient en bas de page pour expliquer ces termes.

Une fois que l’on devient familier du phrasé et du vocabulaire employé on se laisse happer par le récit qui se veut héroïque.

Cet univers m’a énormément plu. Sa mythologie, son Histoire, le devenir de ces IA fortement ébranlées dans leur raison d’être par la perte de l’Homme et la société qu’elles ont construite. Toutefois je n’ai pas aimé la fin, cela arrive. Cela n’en fait pas un mauvais roman pour autant. Mais je n’ai pas été convaincue par l’enchaînement des derniers événements, ce qui me laisse un léger sentiment de déception. Pour autant je ne regrette pas du tout cette lecture qui reste une des plus intéressantes de cette année.

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