J’ai essayé pour vous…Les enténébrés de Sarah Chiche

les enténébrés

Les enténébrés est paru en Janvier et fait partie des livres attendus de la rentrée littéraire de l’hiver 2019.

Sarah Chiche est psychologue et psychanalyste avant d’être romancière. Cela influence forcément fortement sa plume qui devient prétexte à interroger des sujets forts, parfois troublants. Est ce que l’on peut être excusé d’avoir causé du tord ou fait du mal à un tiers sous motif que l’on a soit même beaucoup souffert? Est ce que l’on a le droit de s’autoriser à être heureux alors que l’on sait pertinemment que des gens souffrent et meurent ailleurs dans le monde?

L’histoire

La narratrice s’appelle Sarah Chiche, elle est psychologue, psychanalyste et auteure. Elle est en couple et a une fille. Autobiographie? Autofiction? On ne sait pas trop. L’auteure dit sur France culture « Je n’ai pas de moi, mon seul centre se trouve dans l’écriture. Toutes les références à l’autobiographie et l’autofiction sont caduques. Je peux seulement dire que l’écriture s’est faite dans un état de dévastation, de ruines. Parmi tous les personnages, il y en a un, « Sarah Chiche « , pour lequel je n’ai pas particulièrement de sympathie. »

Sur fond angoissant de rappels réguliers quand à l’extinction proche de l’humanité (dérèglement climatique, guerre, peuples en exils, etc), le roman expose le coup de foudre de Sarah pour un musicien célèbre et bien plus âgé qu’elle; ainsi que la façon dont elle va mener de front deux vies. L’une avec cet homme et l’autre avec sa famille, jusqu’à l’autodestruction.

En milieu de roman, la récit de la narratrice s’interrompt pour s’intéresser à celui de ses ancêtres. Cette mère qui la battait, qui avait été elle même battue et prostituée par son père pédophile, qui l’avait abandonnée. La grand mère qui avait finie internée. Cette arrière grand mère qui avait une relation incestueuse avec son frère. Les enténébrés dont sa fille est le dernier maillon à ce jour.

Le style d’écriture

L’écriture est sombre, torturée, telle la narration d’un rêve éveillé. Par son absence de chronologie ce roman m’a fait penser aux Rêveurs de Isabelle Carré.

Un style de narration qu’il m’est difficile de suivre. Des phrases qui s’enchaînent sans ponctuation aucune. Le summum étant le chapitre 17 qui fait 4 pages. Il commence par une majuscule et s’enchaîne sur ces 4 pages sans qu’aucun point ou virgule ne vienne donner du souffle au récit. Il n’y a d’ailleurs pas de point qui vient clore ce chapitre.

La forme m’a empêché d’apprécier le fond. Cependant le fond en lui même est beaucoup trop glauque et manque de pudeur. Si bien que dans l’ensemble je ne peux pas dire que j’ai apprécié ma lecture même si les questions de fond qu’il aborde sont intéressantes.

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