
Sérotonine faisait partie des livres très attendus de la rentrée littéraire de cet hiver 2019. J’ai enfin pu réussir à l’emprunter à la médiathèque cette semaine.
C’est avec beaucoup d’à priori que j’ai débuté ma lecture. En effet, en 2010 ou 2011 je m’étais attaquée à la lecture de la carte et le territoire. Lecture que je n’avais jamais réussi à terminer. Il ne m’avait pas accroché mais je ne me souvient plus précisément de la raison. Je me souviens par contre qu’à cette époque P’tit bout devait dormir trois heures par jour mis bout à bout et que je n’avais du coup pas vraiment le temps de m’accrocher à un livre qui ne m’emballait pas plus que cela.
Sérotonine – l’Histoire
Le roman est le monologue d’un ivrogne coureur de jupons dépressif. A 46 ans, il fait le triste constat d’avoir échoué dans tous les aspects de sa vie, aussi bien professionnellement que socialement. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir fait de très bonnes études, eu un travail bien payé et rencontré plus d’une fois « la fille » avec qui il aurait pu se décider à construire un foyer. Il ne peut donc au final ne s’en prendre qu’à lui même et son manque d’engagement.
Et près de 350 pages de monologue d’un type qui se lamente et nous raconte tout ce qu’il a fait et aurait du faire, c’est long. Long, chiant et même pas drôle.
Le style littéraire
On doit pouvoir compter sur les doigts d’une main les pages où les mots bite, chatte ou suce n’apparaissent pas.
La narration est lourdement chargée de référence (réelles ou fictive pour certaines comme le nom de l’antidépresseur Captorix ? je ne suis pas allée vérifier) géographiques, noms d’hôtels, d’auteurs, de musiciens, d’alcools.
Avec cynisme, l’auteur décrit une société foutue où passé un certain âge personne ne se soucie plus de son prochain. Où les relations humaines sont réduites à leur fonction la plus basique : les femmes c’est pour le sexe, les copains c’est pour l’alcool.
Le phrasé est volontairement très long, suivant les méandres de la réflexion d’un type qui souffre de pertes de mémoire vive, vous embrouillant au passage.
Ce qui est très irritant c’est que l’on voit bien que l’écriture est facile pour l’auteur. Tout ce gâchis est donc bien volontaire. J’ai été profondément déçue de cette lecture qui ne rime à rien.
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