
Toutes blessent la dernière tue est paru en Mars 2018 aux éditions Belfond. Il paraîtra le 21 Novembre 2019 aux éditions Pocket.
Lentement mais surement j’arrive pratiquement au bout de la liste des livres les plus populaires de l’année 2018 de Babelio. Ce roman s’y classe 5e/18.
L’histoire
Ce roman aborde le thème de l’esclavage moderne de petites filles vendues pour venir servir dans des familles françaises. Plus marginalement il y aborde également de façon plus générale la violence faite aux femmes au sein de leurs foyers et les enfants battus par leurs parents.
On suivra donc l’histoire de survie de Tama vendue à l’âge de 8 ans. Et année après année Karine Giebel nous fera endurer sa captivité, son labeur, ses blessures, ses humiliations. Et plus l’enfant grandit et prend ses formes de femme, plus les dangers deviennent importants. De nombreux personnages, dont l’ambivalent Izri, viendront ponctuer son existence en pire ou en moins mal.
En parallèle on suivra le présent de Gabriel. Les paragraphes de Tama se déroulent d’année en année. Ceux de Gabriel d’heures en heures. On se doute rapidement qu’à un moment les deux chaines temporelles vont se rejoindre pour ne former qu’une même histoire.
L’écriture
Les scènes de violence sont décrites sans demi mesure. Personnellement je n’ai pas apprécié le rythme de la première moitié du livre, trop longue à mon gout. Alors certes cela permet de mesurer tout ce par quoi l’héroïne encore enfant est passée pour en arriver à ses 14 ans.
A partir de là, sa vie prend un nouveau tournant plus rythmé, pas forcément plus tranquille. Mais où l’amour trouve sa place entre deux coups.
Le dernier quart du livre fait se rejoindre les deux histoires.
Mon humble avis
Tama est une héroïne très attachante. L’injustice qui rythme sa vie donne envie de hurler. Pour autant je n’ai pas aimé la façon dont le sujet est traité. Il aurait mérité un roman plus court, pour être davantage percutant. La trame parallèle avec l’histoire de Gabriel, censée apporter du suspens – à priori le coté Thriller du roman – est assez décevante.
Roman à faire lire néanmoins aux personnes qui s’imaginent encore que le monde est beau et merveilleux pour tous. Et qu’une « histoire » comme cela, ça ne peut pas exister pour de vrai voyons. Notons que Karine Giebel a effectué un profond travail de recherche avant de se lancer dans la rédaction de son roman. Travail qui prend appuie notamment sur de nombreux témoignages de femmes fournis par l’OIECM, l’Organisation internationale contre l’esclavage moderne.
2 thoughts on “J’ai essayé pour vous…Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel”