
Après le très décevant Leurs enfants après eux, c’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai poursuivi la liste de lecture 2018 de Babelio. Vers la beauté de David Foenkinos est paru aux éditions Gallimard en Février 2018. Il existe également en format poche depuis Mai 2019 chez Folio.
L’histoire de Vers la beauté
A mon sens il ne faut pas trop en savoir sur l’histoire avant de la lire. La quatrième de couverture en dit je trouve ici juste ce qu’il faut. Personnellement je préfère ne les lire qu’après avoir fini, ou éventuellement en cours de lecture lorsque cette dernière tourne en rond et que je commence à me demander où l’on va. J’ai la même crainte à la lire que celle de visionner la bande annonce d’un film qui vous en dévoile les meilleurs moments.
En l’occurrence, le roman commence avec un mystère. Nous avons Antoine Duris, un éminent professeur d’histoire de l’art à Lyon qui quitte tout. Il s’installe à Paris. Coupe tout contact avec son réseau familial, amical et professionnel. Et candidate au poste de gardien de salle au Musée d’Orsay. Il prend énormément de précaution pour ne pas être retrouvé. Sur l’étrangeté de son comportement, les interrogations du lecteur vont trouver écho avec celles de la DRH du Musée qui ne comprends pas non plus pourquoi cet homme, sur-qualifié pour ce poste, est venu s’y réfugier.
De toute évidence cet homme a vécu un traumatisme sévère. D’ordre moral plutôt que physique. De son propre aveu il n’est plus familier des convenances sociales et doit les réapprendre. Il dit être en pleine rééducation sociale.
L’idée conductrice du roman est la capacité de l’art, ou des belles choses de façon plus générale, à soigner les blessures de l’âme. Ainsi Antoine Duris ressentira les même bienfaits à livrer ses états d’âme au portrait de Jeanne Hébuterne que s’il était installé sur le divan d’un psychologue. Une seconde idée vient se glisser également, celle de la capacité d’un portrait à conserver une partie de l’âme de la personne reproduite, lui conférant une forme d’immortalité.
Le style littéraire
Le roman est découpé en quatre parties inégales et un épilogue. La première partie introduit le mystère qui plane autour du personnage de Antoine Duris. La seconde nous éclaire sur comment il était avant. La troisième partie (la plus longue en nombre de pages) sur le pourquoi il est devenu ainsi. Et la dernière partie revient au présent et nous livre le dénouement.
Je découvre cet auteur au travers de ce roman. De ce que j’ai lu (après), les lecteurs qui le suivent sont partagés et un certain nombre s’accorde à dire que ce n’est pas son roman le plus réussi. Pour ma part je l’ai dévoré en un weekend. Ce qui m’encourage énormément du coup à lire La délicatesse, qui avait été encensé par les critiques.
J’ai trouvé l’émotion, la maladresse et la sensibilité des personnages extrêmement bien retranscrite. Il délivre habilement et de façon mesurée les éléments de compréhension de l’intrigue. Ce qui en fait un très agréable moment de lecture.
Avez vous lu ce roman de David Foenkinos? Ou peut être un autre de ses romans? Qu’en avez vous pensé?
1 thought on “J’ai essayé pour vous Vers la beauté de David Foenkinos”