
J’ai essayé pour vous…Zombillenium
Et comme j’ai encore « stand as one » dans la tête je n’arrive pas à mettre de l’ordre dans la façon d’amener ce billet.
Bon ben commençons par la fin, c’est juste génial, allez le voir avant qu’il ne soit plus à l’affiche.
Et emmenez y vos enfants! Contrairement à ce que l’on pourrait craindre rapport aux zombies et autres monstres, ce n’est pas un film d’horreur n’ayez crainte. Vous n’allez pas les terroriser. Maintenant avant 7 ans il n’est pas dit qu’ils comprennent le scénario par contre.
Zombillenium chronologiquement
C’est avant tout une bande dessinée de Arthur de Pins. Que je n’ai pas lu, mea culpa. Je compte d’ailleurs de ce pas rectifier cet impair en allant me procurer dès que possible les trois tomes. Fort heureusement il ne semble pas nécessaire d’avoir lu la BD pour comprendre le film. Ce n’est d’ailleurs pas le même héros principal à priori.
Puis un pilote lancé en 2013, Arthur de Pins signe le clip de « Nameless World » de Skip The Use. Dites coucou à la sorcière Gretchen sur son skate board volant. Mat Bastard devient le squelette Sirius. Le décor de zombillenium est posé.
La bande son est d’enfer (elle était facile). La scène où Sirius, Hector Sax et Gretchen interprètent « Stand as one » est juste géniale. On aimerait pouvoir la regarder en boucle.
L’histoire
De façon plus générale, l’histoire est une belle satyre du monde de l’entreprise moderne prête à sacrifier ses valeurs au nom de la rentabilité. Mat Bastard continu à y prêter sa voix à Sirius, le squelette délégué du personnel syndicaliste fort sympathique.
Hector Sax, un type un peu gringalet, un peu fragile, qui bosse pour pouvoir s’occuper de sa fille Lucie et qui finit par oublier pourquoi il bosse, découvre l’envers du décor de zombillenium. Comme il n’est pas possible de le laisser repartir, il est embauché d’office. Sa catégorie de mort vivant n’étant pas bien définie, il finit avec les zombies. Il s’avère que lorsqu’on le met en colère, il se transforme en un grand démon rouge très impressionnant façon Hellboy. La maîtresse d’école le découvre à ses dépens (hmmm oui si vous êtes maîtresse d’école sachez que le représentant de votre profession dans ce film est la personne somme toute la plus monstrueuse du lot).
Les employés du parc d’attraction ont 15 jours pour trouver de nouveaux actionnaires, ou ils finiront tous en enfer. Une petite compétition se joue alors entre les vampires, déjà maîtres de l’attraction phare (la grande roue), et le groupe de Hector sax chargé du train fantômes. La sorcière stagiaire Gretchen se balade au milieu de tout cela un peu indécise quand au parti à prendre.
Les plus
La musique porte littéralement l’animation. Ils sont indissociables et ont clairement été pensés ensembles. Ce n’est pas juste un film d’animation auquel il a fallu ensuite plaquer une BO.
L’animation est made in France, et elle est irréprochable.
Les personnages sont attachants. Il y a beaucoup de clins d’œil: Thriller de Michael Jackson, un vampire qui brille au soleil façon twilight (et qui ressemble beaucoup à Robert Pattinson d’ailleurs), …
On y retrouve beaucoup d’humour, de l’héroïsme, un zeste de romance, une petite Lucie très touchante.
Le moins
Revers du bâton, si vous n’aimez pas Mat Bastard (ce qui doit pouvoir être possible j’imagine), vous ne fermerez du coup pas les yeux sur quelques raccourcis scénaristiques. Le film se disperse par ailleurs un peu au début avant de se recentrer sur la trame principale. Vous pourriez également pinailler en disant que Hector Sax semble s’adapter de façon assez impressionnante à sa nouvelle condition. Et non seulement il s’adapte vite mais devient en plus force de proposition pour le mieux de l’entreprise alors même qu’il n’avait pas encore compris qu’il n’était pas déjà en enfer. Si ça c’est pas un gars sympa dans l’abnégation totale pour ses nouveaux collègues. Certes vous pourriez lui reprocher tout cela. Mais bon dans ce cas il n’y aurait pas eu d’histoire, le parc aurait fermé, il se serait retrouvé en enfer, et sa fille Lucie serait effondrée. C’est tout de suite moins Rock and roll c’est sur.
Alors arrêtez de pinailler, et contentez vous d’apprécier cette belle fable moderne. Promis, tout est bien qui fini bien.
Pour vous allécher encore plus, si vous ne l’aviez pas déjà vue : la bande annonce.