J’ai essayé pour vous… Agatha ma voisine détective

J’ai essayé pour vous… Agatha ma voisine détective

Avec p’tit bout, nous avons mis à profit le froid sibérien qui s’abat sur nous en ce moment pour nous mettre à l’abri dans une salle obscure et regarder cet animé danois.

Le graphisme est surprenant mais finalement on s’y habitue assez rapidement, le scénario prend le dessus.

L’histoire

Ce chouette film raconte l’histoire d’une fillette de 10 ans qui vient d’emménager avec sa maman, sa grande sœur et son petit frère dans un nouveau quartier. Sa passion est de mener des enquêtes.

Elle va donc rapidement mettre des affichettes partout pour se faire connaître et se voit confier sa première mission. Il s’agira donc au départ d’une enquête pour retrouver le cambrioleur de l’épicerie.

Dans son local, elle a un lézard qui parle et qui grossit jour après jour. Je vous avoue ne pas avoir vraiment compris ce qu’il était censé représenter. A la fin avec P’tit bout nous nous demandions s’il n’allait pas finir par la dévorer.

L’histoire est accessible à partir de 7 ans et perdra de son intérêt au delà de 12 ans.

Les thèmes traités

Agatha a un caractère bien trempé puisque malgré les moqueries elle affirme haut et fort son choix vestimentaire et sa passion pour les enquêtes. Ce qui dénote bien avec sa grande sœur beaucoup plus concernée par son apparence. Les relations entre fratries y sont abordées. Les relations avec les copains. Un peu d’amour aussi dans tout cela pour le beau Vincent, son principal suspect.

La maman est un peu dépassée par sa petite fille au comportement aussi décalé. Elle s’inquiète de ne pas la voir avec des amis de son âge et l’exprime d’ailleurs. Elle aimerait qu’elle ai un amoureux et est un peu lourde la dessus. Ne comprenant pas le jeu de sa fille, et la voyant dépasser plusieurs limites, en colère elle décide d’y mettre un terme sans l’écouter ni la croire. En sortant P’tit bout a dit qu’il avait détesté la maman qui ne comprenait rien à rien XD.

 

J’ai essayé pour vous…Mary et la fleur de la sorcière

J’ai essayé pour vous…Mary et la fleur de la sorcière

 

Cet animé est scénarisé par HIROMASA YONEBAYASHI qui a écrit par ailleurs une pépite de l’univers de l’animation japonais: Arrietty et le petit monde des chapardeurs. Cela semble donc prometteur. Cependant  cet animé parait sous la bannière du tout nouveau studio Ponoc et non pas celle du studio Ghibli. Mais peu importe au final car on devrait y retrouver tout le savoir faire du studio Ghibli vu qu’il a été fondé par des membres de ce studio lesquels ont décidé de tenter une nouvelle aventure de leurs propres ailes. C’est donc le tout premier long métrage de ce nouveau studio d’animation japonaise.

Le pitch

Mary vient d’emménager chez sa grande tante dans le village de Manoir Rouge. Elle y découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu’une fois tous les 7 ans et que l’on appelle la fleur de la sorcière. Pour une nuit seulement grâce à la fleur, Mary possédera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, une école renommée de magie.

A partir de quel âge ?

Parce que c’est une question que l’on se pose souvent au moment d’emmener un enfant voir un film au cinéma. Je vous dirais surtout pas avant 6 ans. C’est long et l’histoire est compliquée (pour un enfant). De plus si vos p’tits bouts sont rapidement impressionnables, ils risquent même d’être effrayés. Dans la lignée des films Ghibli, il y a beaucoup de formes mélange d’ectoplasme et de boue qui se projettent, se transforment etc, et qui pourraient faire peur.  Les étudiants de l’école portent des masques et m’ont donné l’impression de ne s’exprimer que par onomatopées. Après cela dépend de chaque enfant bien entendu.

Quel verdict ?

Certaines critiques sont allées jusqu’à faire le parallèle avec Harry Potter. C’est quand même très très raccourcis comme comparaison une fois que vous avez vu l’histoire. On ne va quand même pas faire le lien avec Harry Potter dès qu’il y a une école de sorcier en jeu quand même. Il y en a eu d’autres.  L’histoire bien que mignonne ne m’a pas transportée. P’tit bout a bien aimé et a passé un bon moment, c’est déjà ça.

La petite fille apprend à s’apprécier au cours de son aventure. En effet elle déteste sa tignasse rousse. A l’école des sorciers la directrice lors de leur première rencontre se trompe à son sujet et la prend pour un prodige. Les éloges fusent dans tous les sens. Mary se sent flattée. A la fin du film elle comprendra qu’elle n’a pas besoin d’être un prodige pour être une petite fille formidable. J’ai trouvé que c’était un chouette message à faire passer aux enfants. Peut être auront-ils également saisi qu’il vaut mieux éviter de se faire passer pour qui l’on n’est pas si on veut éviter les ennuis.

Mais après voila, en tant que adulte grand fan des productions Ghibli, je suis restée sur ma faim. Nous sommes très loin d’un princesse Mononoke. Cela manquait de merveilleux et c’est bien dommage car il y avait tous les ingrédients pour.

J’ai essayé pour vous…Thor Ragnarok

Thor Ragnarok

J’ai essayé pour vous…Thor Ragnarok

 

Soyons clair d’entrée, si vous n’avez jusqu’à présent vu aucun des films de l’Univers Cinématographique de Marvel, ne commencez pas par celui-là, vous aurez du mal à suivre. Les séries Marvel de Netflix ne comptent pas.

Chronologiquement nous retrouvons Thor, dieu du Tonnerre, deux ans après l’épisode de l’ère d’Ultron. Thor s’est mis en quête des pierres d’infinité, que manifestement il n’a toujours pas retrouvé.

Posez votre cerveau mesdames et messieurs et laissez-vous emmener dans un délire de 2 heures. A la fin du voyage le bilan est mitigé.

Les + :

Cate Blanchett est magnifique dans le rôle de Hela. Les héros pour la vaincre auront à payer très cher leur victoire, car clairement, ils n’ont pas le niveau.

Loki est un petit peu en dessous de sa forme habituelle mais reste très charismatique. L’autodérision ne lui va pas très bien malheureusement.

La scène souvenir des valkyries attaquant Hela est magnifique et nous rappelle que le Ragnarok initialement n’est pas un divertissement coloré mais le crépuscule des dieux de la mythologie nordique. Un truc sérieux censé être épique, vous tirer la larme à l’oeuil, etc.

Les – :

Trop de couleurs, ça pique les yeux. Le séjour sur la planète du Grand Maître est juste psychédélique. On se croirait par moment dans un des univers de Tim Burton façon alice au pays des merveilles ou la chocolaterie wonka.

Des références amusantes aux films de la saga ponctuent les scènes. Ils auraient du en rester là. On a l’impression que des scènes entières ont été posées là dans l’unique but de faire rire, car elles n’apportent strictement rien à l’histoire. Elles vont même jusqu’à dévaloriser des personnages censés être non seulement des Héros mais des Dieux. Certes cela permet de petit à petit se faire se rejoindre à terme cette trame à celle des Gardiens de la Galaxie. Mais je dirais que ce n’est qu’à moitié réussit. le dosage n’est pas le bon. C’est too much. Peut être aurait-il mieux valu limiter l’humour potache à cette planète en particulier, puis une fois sur Asgard revenir sur un ton plus épique et héroïque, autrement dit plus adapté au Ragnarok.

Les notes qui annoncent Immigrant song de Led Zeppelin ont été utilisées dans le début du thème de Wonder Woman. Mais si vous savez bien, les cris stridents. Wonder Woman étant sortie avant, pour moi ils sont définitivement associés à son arrivée. Quelle mauvaise surprise que de les entendre annoncer l’arrivée de Thor. D’autant que Marvel n’a pas joué la carte des thèmes musicaux pour ses héros depuis le début de la saga. Il n’y avait aucune raison de s’y mettre maintenant.

 

Conclusion :

Le nom du titre et l’ambiance qui se dégagent de l’affiche laissent penser que ce sera héroïque et à la hauteur de la légende nordique. Mais pas du tout. C’est de la baston, beaucoup de baston, entrecoupé de scènes comiques, avec en guise de bande son un synthétiseur façon vieux jeu vidéo. On rigole bien c’est certain. Ce film parait n’avoir été qu’un moyen de préparer le prochain Avengers en remettant à leur place certains pions :

  • Les Avengers seront ainsi accompagnés d’un Thor plus mature et relooké. En effet dans Ragnarok  Thor s’en prend plein la gueule, ce qui permet enfin de le faire évoluer un peu en maturité et profondeur à la fin du film,
  • Il permet d’expliquer le retour de Banner/Hulk, de Loki et du Tesseract sur terre au même moment que l’arrivée du vaisseau de Thanos.

Bon ben, y’a plus qu’à attendre la suite 😉

 

J’ai essayé pour vous…Zombillenium

zombillenium

J’ai essayé pour vous…Zombillenium

Et comme j’ai encore « stand as one » dans la tête je n’arrive pas à mettre de l’ordre dans la façon d’amener ce billet.

Bon ben commençons par la fin, c’est juste génial, allez le voir avant qu’il ne soit plus à l’affiche.

Et emmenez y vos enfants! Contrairement à ce que l’on pourrait craindre rapport aux zombies et autres monstres, ce n’est pas un film d’horreur n’ayez crainte. Vous n’allez pas les terroriser. Maintenant avant 7 ans il n’est pas dit qu’ils comprennent le scénario par contre.

Zombillenium chronologiquement

C’est avant tout une bande dessinée de Arthur de Pins. Que je n’ai pas lu, mea culpa. Je compte d’ailleurs de ce pas rectifier cet impair en allant me procurer dès que possible les trois tomes. Fort heureusement il ne semble pas nécessaire d’avoir lu la BD pour comprendre le film. Ce n’est d’ailleurs pas le même héros principal à priori.

Puis un pilote lancé en 2013, Arthur de Pins signe le clip de « Nameless World » de Skip The Use. Dites coucou à la sorcière Gretchen sur son skate board  volant. Mat Bastard devient le squelette Sirius. Le décor de zombillenium est posé.

La bande son est d’enfer (elle était facile). La scène où Sirius, Hector Sax et Gretchen interprètent « Stand as one » est juste géniale. On aimerait pouvoir la regarder en boucle.

L’histoire

De façon plus générale, l’histoire est une belle satyre du monde de l’entreprise moderne prête à sacrifier ses valeurs au nom de la rentabilité. Mat Bastard continu à y prêter sa voix à Sirius, le squelette délégué du personnel syndicaliste fort sympathique.

Hector Sax, un type un peu gringalet, un peu fragile, qui bosse pour pouvoir s’occuper de sa fille Lucie et qui finit par oublier pourquoi il bosse, découvre l’envers du décor de zombillenium. Comme il n’est pas possible de le laisser repartir, il est embauché d’office. Sa catégorie de mort vivant n’étant pas bien définie, il finit avec les zombies. Il s’avère que lorsqu’on le met en colère, il se transforme en un grand démon rouge très impressionnant façon Hellboy. La maîtresse d’école le découvre à ses dépens (hmmm oui si vous êtes maîtresse d’école sachez que le représentant de votre profession dans ce film est la personne somme toute la plus monstrueuse du lot).

Les employés du parc d’attraction ont 15 jours pour trouver de nouveaux actionnaires, ou ils finiront tous en enfer. Une petite compétition se joue alors entre les vampires, déjà maîtres de l’attraction phare (la grande roue), et le groupe de Hector sax chargé du train fantômes. La sorcière stagiaire Gretchen se balade au milieu de tout cela un peu indécise quand au parti à prendre.

Les plus

La musique porte littéralement l’animation. Ils sont indissociables et ont clairement été pensés ensembles. Ce n’est pas juste un film d’animation auquel il a fallu ensuite plaquer une BO.

L’animation est made in France, et elle est irréprochable.

Les personnages sont attachants. Il y a beaucoup de clins d’œil: Thriller de Michael Jackson, un vampire qui brille au soleil façon twilight (et qui ressemble beaucoup à Robert Pattinson d’ailleurs), …

On y retrouve beaucoup d’humour, de l’héroïsme, un zeste de romance, une petite Lucie très touchante.

Le moins

Revers du bâton, si vous n’aimez pas Mat Bastard (ce qui doit pouvoir être possible j’imagine), vous ne fermerez du coup pas les yeux sur quelques raccourcis scénaristiques. Le film se disperse par ailleurs un peu au début avant de se recentrer sur la trame principale. Vous pourriez également pinailler en disant que Hector Sax semble s’adapter de façon assez impressionnante à sa nouvelle condition. Et non seulement il s’adapte vite mais devient en plus force de proposition pour le mieux de l’entreprise alors même qu’il n’avait pas encore compris qu’il n’était pas déjà en enfer. Si ça c’est pas un gars sympa dans l’abnégation totale pour ses nouveaux collègues. Certes vous pourriez lui reprocher tout cela. Mais bon dans ce cas il n’y aurait pas eu d’histoire, le parc aurait fermé, il se serait retrouvé en enfer, et sa fille Lucie serait effondrée. C’est tout de suite moins Rock and roll c’est sur.

Alors arrêtez de pinailler, et contentez vous d’apprécier cette belle fable moderne. Promis, tout est bien qui fini bien.

Pour vous allécher encore plus, si vous ne l’aviez pas déjà vue : la bande annonce.