
Magasin Zinzin pour fêtes et anniversaires est paru en 1995 aux éditions Ipomée – Albin Michel. Frédéric Clément en est le poète auteur-illustrateur.
L’histoire du Magasin zinzin
Frédéric Tic Tic, colporteur de son état, présente à Mademoiselle Alys, Marchande de Merveilles, sa collection de collections.
S’en suit un abracadabrantesque énoncé à la Prévert de toutes les merveilles proposées. Ceci afin que Mademoiselle Alys choisisse parmi elles ce qui lui ferait plaisir pour son anniversaire. Cela commence par un dé à coudre contenant des robes plus féeriques les une que les autres et se termine par une mystérieuse petite clé d’or. Tout en passant par un cheveu de sirène, le rouge à lèvre de Blanche Neige, les larmes du roi des crocodiles, etc.
J’ai trouvé le texte très poétique, aux multiples références à des fables populaires. P’tit bout de son coté (9 ans) n’a pas accroché. Mais je soupçonne que le fait que le discours de M. Tic Tic s’adresse à une demoiselle et que ce soit répété régulièrement, y soient pour quelque chose. La simple beauté du texte n’a pas transcendé l’absence d’histoire en tant que tel. Ce n’est pas grave il n’est pas obligé de tout apprécier. Il faudra qu’il regarde les illustrations plus attentivement pour avoir le déclic.
Je me pose néanmoins la question de l’âge auquel ce texte est accessible. La maison d’édition préconise 3/4 ans. Les librairies comme la fnac annoncent plutôt 6 ans. Pour autant cet album se trouve sur la liste de référence Eduscol pour le cycle 3. Peut être faut-il avoir 3/4 ans pour se laisser bercer par la poésie du texte sans en rechercher davantage. Et avoir au moins 8 ans pour en étudier le style d’écriture de façon plus scolaire, car en lecture seul il n’est pas forcément évident.
Les illustrations / la mise en page
La mise en page participe à la magie de l’ensemble. La typographie qui change permet d’imaginer les intonations de voix du marchand qui cherche à rendre ses merveilles encore plus merveilleuses.
Les vignettes font sourire lorsqu’elles mettent en avant l’absurde de certaines merveilles :
« Dans une boîte en fer, j’ai neuf souvenirs mâchés et remâchés d’un drôle de dromadaire »

Les illustrations sont magnifiques de précision, mélange de genres accentuant l’effet « cabinet de curiosités » de l’album.
Ceci est ma participation à Chut les enfants lisent, organisé par Devine qui vient bloguer ?